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Je ne vous ai pas raconté la fois où…. j’ai pris un avion-taxi!

Je ne vous ai pas raconté la fois où…. j’ai pris un avion-taxi!


     
Vanuatu
                       


Mallicolo, une île verte posée au milieu de l’immense océan. Un rêve qui devenait réalité.

Nous avons passé quelques jours dans la tribu des Small Nambas, qui, lors de leurs cérémonies, se parent de plumes de poules et de dents de cochons sauvages.

Le jour du départ, nous avons quitté la forêt pour nous rendre au petit aérodrome de l’île afin de repartir vers la capitale, Port-Vila. En voyant un avion sur la petite piste de terre, nous nous sommes dirigés vers le steward pour lui donner nos valises.

« Ah mais c’est l’avion pour Santo ! Celui pour Port-Vila arrive bientôt. »

Nous nous sommes donc écartés et j’ai commencé à filmer ce petit aéroport pittoresque. L’avion s’est mis à décoller et je filmais toujours. Une fois l’avion en l’air, j’entends mon mari me dire : « Alix.. regarde autour de toi… »

Je me suis retournée et là, j’ai réalisé que nous étions les seuls voyageurs, avec une famille blanche, 2 enfants, les grands-parents et une femme enceinte, au beau milieu de nulle part.

Je me suis précipitée vers le dernier Ni-Vanuatais qui restait et là, tout étonné, il me dit : « bien sûr que c’était l’avion pour Port-Vila ! Vous voilà obligés d’attendre le prochain. »

-« Quand est le prochain ? » ai-je demandé, inquiète.

-« Dans 5 jours », m’ a-t-il répondu calmement.

Mon mari s’est décomposé. Il avait un rendez-vous très important à Nouméa 2 jours plus tard. La femme enceinte s’est mise à pleurer.

Voyant notre désarroi, le Ni-Vanuatais a décidé de nous aider. Et la première étape consistait à nous protéger du soleil brûlant. Il nous a donc installés sous un grand banian puis il est parti.

Nous étions assoiffés et nous n’attendions qu’une chose : boire de l’eau bien fraîche !

Nous avons patiemment attendu, persuadés qu’il allait revenir avec des bouteilles d’eau. Quelle ne fut pas notre surprise quand nous l’avons vu s’approcher avec une passoire dans les mains ! Elle était remplie de frites !

C’était tellement gentil que nous avons mangé de bon cœur.

Nous avons ensuite réussi à joindre la compagnie aérienne pour lui expliquer la situation. Ils ont répondu qu’ils ne pouvaient rien faire, mais nous ont transmis les coordonnées d’un air taxi.

Ce dernier nous a répondu qu’il ne pouvait pas envoyer son pilote, car il avait bu ! (J’ai été heureuse de son honnêteté !)

Enfin, un deuxième air taxi a accepté de venir nous chercher si nous payions cash à l’arrivée du pilote. Nous avons menti en disant que nous avions la somme sur nous.

Après un long temps d’attente, un petit coucou pas si bien entretenu que ça est apparu dans le ciel puis s’est posé sur la piste. Le pilote était américain et il a accepté que nous payions à l’arrivée.

Nous avons survolé les eaux limpides du Pacifique sud, ses lagons et ses atolls et bientôt Port Vila fut en vue. Le pilote a été assez gentil de prévenir la tour de contrôle que mon mari devait prendre le prochain vol pour Nouméa. Il a eu à peine le temps de se poser que bientôt me mari courait sur le tarmac pour passer d’un avion à l’autre, tandis que j’allais retirer l’argent au distributeur de l’aéroport !

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